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Lanouée. Pascal Picard se convertit au poulet bio
Modifié le 16/10/2017 à 05:45 | Publié le 16/10/2017 à 05:36
Installé à la Ville-es-Botté depuis 27 ans, le quinquagénaire prend un nouveau virage à 90° en rejoignant la filière bio. Il avait débuté ce tournant avec la lombriculture en 2012.
Pascal Picard, 50 ans, a décidé de rejoindre la filière bio, une filière qui lui correspond. En effet, après avoir débuté dans cette voie, en 2012, avec la lombriculture (lombricompost pour fleurs et potager et lombricomposteur pour recycler les déchets par les lombrics), a décidé en mai 2016 d’effectuer un virage radical vers une « agriculture autrement », avec une conversion de ses 21 ha de terres en cultures biologiques.
« Les rencontres avec les autres agriculteurs bio ont été motivantes et m’ont permis de franchir le pas », dit-il, très rassurant.
En avril, la conversion continue, la filière dinde conventionnelle de chair, dans laquelle il est établi depuis 27 ans, et le système du « tout intégré » laisse à Pascal un goût amer.
« J’ai décidé de quitter ce système pour la vente à la ferme de poulets bio, prêts à cuire, en réduisant au maximum les intermédiaires », confirme l’agriculteur.
Une première vente en décembre
Pour Pascal, l’agriculture biologique est devenue une évidence. Et ce choix de conversion, via la vente directe, est « intéressant, car plus humain », avec un produit de qualité indéniable et indépendant des industriels.
« J’ai donc investi dans deux poulaillers mobiles de 30 m² abritant 600 poulets, noirs à cou nu, race à croissance lente et rustique », explique Pascal, tout en espérant ensuite élever 900 poulets en plein air.
Avec un parcours herbeux et arboré d’environ 1 500 m², les poussins arrivés à un jour (le 16 août) ont été élevés avec un aliment en miettes, issu de l’agriculture biologique.
Sortis depuis l’âge de 21 jours, les poulets gambadent et cherchent naturellement une partie de leur alimentation… Ils vont gratter et chercher des vers de terre, insectes et autre nourriture présente dans le parcours. « Une vraie vie de poulet », sourit Pascal.
Le parcours arboré est très bien exploité par les volailles. Vers 55 jours, les poulets vont être nourris avec les céréales bio de la ferme (blé tendre, triticale, pois).
Élevés en moyenne 110 jours, les poulets seront ensuite acheminés vers un abattoir agréé avant de revenir à la ferme pour être vendus, ensachés et prêts à cuire.
« La fréquence des ventes n’aura lieu, dans un premier temps, que tous les 4 mois. Les particuliers, mais aussi les écoles ou collectivités, peuvent réserver dès maintenant. »
La première vente aura lieu la semaine du 4 décembre. « Les volailles se congèlent très bien et les poulets seront de trois catégories (-1,5 kg, de 1,5 à 2 kg et +2 kg). »
Contact. Réservation des poulets dès à présent sur www.volaillesbio.fr ou téléphoner aux Volailles du Pré-Biottés au 06 10 96 54 14, après 17 h. EARL Picard, La Ville-es-Botté.